1er mai
Le 1er mai - "Fête des travailleurs" - appartient à tous, mais les manifestations diverses du 1er mai 2012 peuvent faire oublier le sens originel.
Aux États-Unis au cours de leur congrès de 1884, les syndicats américains se donnent deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures.
Ils choisissent de débuter leur action le 1er mai parce que beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable et que les contrats ont leur terme ce jour-là.
C’est ainsi que le 1er mai 1886 la pression syndicale permet à certains travailleurs américains d’obtenir la journée de huit heures.
Trois ans plus tard, la IIe Internationale socialiste se réunit à Paris, à l'occasion du centenaire de la Révolution française.
Elle décide le 20 juillet 1889 de faire de chaque 1er mai une journée de manifestation avec pour objectif la réduction de la journée de travail à huit heures.
Le 1er mai 1890 l'évènement est ainsi célébré dans la plupart des pays.
Le 1er mai 1891 à Fourmies, dans le Nord de la France, la manifestation tourne au tragique : la police tire sur les ouvriers et fait neuf morts.
Avec ce drame, le 1er Mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.
La journée internationale des travailleurs, est une fête internationale annuelle. Elle est l’occasion d’importantes manifestations du mouvement ouvrier.
Elle est célébrée dans de nombreux pays du monde le 1er mai.
Des militants ouvriers ont lutté de longues années au prix de lourds sacrifices pour l'amélioration des conditions de travail des salariés.
Les jeunes générations en bénéficient sans le savoir, même si leurs conquêtes connaissent maintenant des régressions et si "les corps intermédiaires" sont décriés par certains.
ll me semble utile de rappeler quelle est l'origine de cette journée afin de ne pas dépouiller ceux qui ont souvent eu peu de reconnaissance de leurs efforts d'une partie de leur Histoire.
Aux "petits, aux sans-grades, aux ignorés, aux sans-voix" dont parlent certains en leur nom ne leur enlevons pas cela. Donnons-leur la parole.